Mis à jour le 12 Mai 2025
Jo-Wilfried Tsonga a quitté le sport de compétition en 2022 et est aujourd’hui actionnaire et président du Groupe All in spécialisé dans les sports de raquette. Venu en Principauté pour découvrir les deux pistes de padel du Monte-Carlo Beach, le tennisman explique les raisons du succès d’un sport dont tout le monde parle et qui compte quelque 70 000 licenciés en France.
Le padel, sport ou loisir ?
Jo-Wilfried Tsonga : Pour moi qui suis un aficionado du tennis, le padel offre une convivialité supérieure encore au sport à la petite balle jaune.
Convivialité, le mot revient sans cesse à propos du padel ?
Jo-Wilfried Tsonga : Oui, il permet de mettre sur la même piste un enfant de 5 ans avec sa grand-mère, sa sœur ou son parent. Le succès du padel est lié incontestablement à son côté ludique et facile d'accès.
Comment vous expliquez cet enthousiasme fulgurant ?
Jo-Wilfried Tsonga : Je l'explique par sa facilité d'accès, dans un premier temps. Non seulement, d'accès économique, mais aussi et surtout d'accès sur la « jouabilité ». C'est un sport qui ne demande pas des heures de pratique pour pouvoir s'amuser et passer du bon temps avec ses amis. Je crois que c'est ça qui fait sa force aujourd'hui.
Pensez-vous que ce sport a tout pour être dans la « cour des grands », aux Jeux Olympiques notamment où il se peut qu’il fasse son entrée en 2032 ?
Jo-Wilfried Tsonga : Evidemment ! Si on avait pu le mettre en 2028, ça ne m'aurait pas choqué, puisque dans quatre ans, le padel sera encore beaucoup plus développé. Il a toutes les caractéristiques pour devenir un sport olympique. Il se développe énormément ces derniers temps, pas uniquement en Europe, dans le monde entier. Il continue de se développer aux États-Unis, malgré l’engouement pour le pickleball, un autre sport qui vient un peu le concurrencer.
Le succès actuel du padel ne risque-t-il pas d’être au détriment du tennis ?
Jo-Wilfried Tsonga : Au contraire, je pense qu'il va ramener encore plus de gens dans les clubs, qu'il va porter cet « esprit club » qu'on aime dans le tennis. Les deux sports sont complémentaires. D’ailleurs, il y a toujours autant de licenciés au tennis.
Est-ce qu'on pourrait dire que le padel est cousin du tennis ?
Jo-Wilfried Tsonga : Je vais peut-être ne pas me faire que des amis, mais, pour moi, le tennis est un peu le sport de racket roi, tout simplement parce qu'il est très télévisuel. Regarder une compétition de haut niveau au tennis, c'est vraiment spectaculaire et très esthétique. Dans nos sociétés, le tennis est l’expression d’un certain art de vivre. Ça reste un des sports phares dans le monde entier.
Vous voulez dire que le tennis à une certaine noblesse ?
Jo-Wilfried Tsonga : Oui, tout à fait ! Et le padel, c'est plutôt la convivialité : il se joue plus qu’il ne se regarde.
Vous-même, avec le Groupe All in, souhaitez-vous poursuivre le développement du padel en France, y compris sur la Côte d’Azur ?
Jo-Wilfried Tsonga : Absolument ! Je descends souvent ici pour nos centres de padel à Grasse et à Mougins. Et nous avons d’autres projets dans la région. Nous choisissons des sites, construisons des pistes et les exploitons. Nous organisons également des compétitions. Le groupe a différentes activités dans le sport, dans l'événementiel notamment. Nous organisons des tournois dans des lieux qui nous appartiennent et que nous exploitons, notamment des centres de padel et des country clubs de tennis. All in dispose également d’une section éducation avec All in School agréée par l'éducation nationale française. Nous dispensons des cours scolaires à nos jeunes en sport d'études.
Ne croyez-vous pas que l’enthousiasme du padel va se tasser ?
Jo-Wilfried Tsonga : Chez All in, nous avons un sport études tennis composé d’une centaine de jeunes. Mais aussi un sport-études padel. Nous sommes persuadés que ce sport va continuer à se développer énormément. En intégrant les JO, il deviendra un sport majeur. Et aujourd'hui, on voit que les jeunes y croient.
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