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Top Marques Monaco 2025 : le luxe porté au plus haut

Mis à jour le 13 Mai 2025

Cette année encore, Top Marques Monaco a attiré près de 30 000 visiteurs au Grimaldi Forum pour sa 20ème édition anniversaire, confirmant son statut de rendez-vous incontournable du luxe et de l'innovation automobile. Parmi les temps forts du salon, la présence remarquée de Boutsen Classic Cars, qui présente des modèles rares et prisés, et le lancement mondial de Jamaivu, une marques suisse de sneakers artisanales mêlant design exclusif et savoir-faire mécanique.

Jusqu’où le luxe ira-t-il ? C’est la question qui revient dans nos têtes en sillonnant les allées du Grimaldi Forum.

Top Marques repousse depuis vingt ans les limites de l’exclusif et le salon, d’abord réservé aux super-cars, expose dorénavant des bijoux, des montres, des œuvres d’art, des voitures anciennes d’exception et même des sneakers en édition unique !

Jeudi, jour de lancement de cette édition anniversaire, treize premières mondiales ont été présentées au Prince Albert II parmi lesquelles deux supercars de l’influenceur ambassadeur de Top Marques, GMK : une Lamborghini Aventador SV personnalisée et une Porsche Taycan Turbo GT ultra-performante. Le Souverain a ensuite levé le voile sur l’hypercar Rubau venue d’Espagne, ainsi que sur l’édition Monaco de la LM1 signée Laffite Automobili — un modèle auquel il a personnellement contribué en apportant ses conseils pour la conception intérieure et le choix des couleurs. Il s’est également intéressé à l’Aston Martin Vanquish Volante, présentée pour la première fois par BPM Exclusive, ainsi qu’à la Lamborghini Temerario, présentée par Groupe Segond Automobiles — deux modèles appelés à figurer parmi les grandes vedettes de cette édition du salon.

Rencontre avec Cédric Boutsen, spécialiste monégasque des voitures d'exception

 

Cédric Boutsen : À l’entrée du salon Top Marques, Boutsen Classic Cars dispose d’un stand de quelque 130 m2 et expose 11 voitures venues de Monaco, de Belgique ou du Luxembourg. Présent sur le salon depuis 2021, le concessionnaire monégasque a vu évoluer la demande des clients. Cédric Boutsen, fils du fondateur et ancien pilote Thierry Boutsen, explique l’évolution du secteur de la voiture de collection.

Quelle est la voiture la moins chère ?

Cédric Boutsen : Il s’agit d’une Fiat 500 de 1957 vendus 50 000 euros. Elle est une des toutes premières Fiat 500 mise en circulation et est dans un parfait état.

« La belle voiture est devenue un objet de spéculation » Cédric Boutsen 

Et la plus chère ?

Cédric Boutsen : La Porsche 956 de 1983 au prix de 2,2 millions d’euros.

Est-ce que certaines de vos voitures ont déjà trouvé acquéreurs ?

Cédric Boutsen  : Il y a un vrai intérêt et des ventes sont en train d’être conclues.

Pourquoi être présent sur le salon alors que vous êtes implantés à Monaco ?

Cédric Boutsen  : Top Marques est une formidable vitrine. Certains visiteurs viennent pour le plaisir des yeux. Mais d’autres sont là pour trouver la voiture de leurs rêves. Et ils achètent. Chaque personne qui s’arrête au stand est un client potentiel.

L’intérêt pour l’automobile évolue-t-il ?

Cédric Boutsen : Depuis 2020, j’ai constaté une hausse importante des prix sur certains modèles. Certaines voitures ont quadruplé. Par exemple la Ferrari 40 est passée de 600 000 euros à 2,5 millions en 4 ans ! Ce modèle a fait exploser la spéculation sur les belles voitures, comme la Porsche Carrera GT qui vaut 1,5 million aujourd’hui…

 

Dans ce paysage, la Fiat 500 semble bien modeste…

Cédric Boutsen : C’est peut-être la plus petite. Mais c’est elle qui a le plus gros capital sympathie.

Comment expliquez-vous cet engouement soudain pour la voiture d’exception ?

Cédric Boutsen  : Avec le basculement vers l’électrique ou l’hybridation des moteurs, les gens se rendent compte que les voitures des années 60, 70 ou même 80 n’existeront plus jamais. Aujourd’hui, il n'est plus possible de recréer des voitures comme celles-là.  D’où l’intérêt des passionnés mais aussi des investisseurs.

Ces voitures sont-elles perçues comme des objets d’art ?

Cédric Boutsen : Exactement ! On investit dans une voiture comme dans un tableau. D’ailleurs, ces voitures ont été carrossées par des gens qui sont considérés comme des artistes. Regardez ces lignes, ces formes… C’est incroyable à regarder. Certains investissent dans la pierre, d’autres dans les cryptomonnaies, l’art, les montres,… Et certains, maintenant, dans la voiture d’exception qui peut offrir un rendement très intéressant et est plus liquide que l’immobilier. C’est pourquoi on voit de plus en plus de ventes aux enchères, notamment à Monaco qui est un lieu emblématique de l’automobile.  

Ce phénomène est-il nouveau ?

Cédric Boutsen : Récent… Avant 2020-2022, la belle voiture était « réservée » aux passionnés. La démarche était désintéressée, même si certains ont fait de bonnes affaires. Aujourd’hui, les voitures sont des objets de spéculation.

Des objets que l’on garde dans des box comme les montres dans des coffres ?

Cédric Boutsen : Il y a deux types d’investisseurs : celui qui ne touche à sa voiture que pour en assurer la maintenance. Et d’autres qui aiment la conduire un ou deux ans et la revendent.

Lancement mondial des sneakers Jamaivu

Jon Avrany et Frédéric Layani sont deux passionnés. Le premier était dans la finance, le second dans le marketing de luxe. Ensemble, ils ont décidé de créer Jamaivu, une société qui fabrique des sneakers qui conjuguent savoir-faire artisanal, innovation et… mécanique. On ne le cachera pas : ces deux Suisses ressemblent à de grands enfants. Alors, ensemble, ils réalisent un rêve un peu fou… créer des sneakers uniques. Et ils ont choisi Top Marques pour lancer leur marque en première mondiale.

Ce qui nous a intéressés plus que tout, c’est le travail des artisans. Le plus important est l’humain », souligne Jon Avrany.

Déjà une dizaine de paires ont été fabriquées. Les chaussures sont entièrement personnalisables à partir de cuir d’exception patiné, avec des pièces métalliques ciselées par le Groupe Airbus, dessinées puis assemblées à Toulouse par les meilleurs bottiers. Chaque paire est vendue dans un écrin lui aussi unique, inspiré de la calandre d’une voiture d’exception : Porsche, Bugatti, Bentley. 

Il y a quelques années encore, certains amateurs de mode collectionnaient les sneakers et faisaient des marges très importantes à la revente. « Il y avait une bulle spéculative ; comme avec les montres, le whisky, le cigare… Aujourd’hui, ces business ont plongé. Et ne parlons pas du secteur du meuble de style qui s’est totalement effondré. » Les Jamaivu pourraient bien trouver un marché de niche, à mi-chemin entre la mode et l’art. Pièces uniques, elles s’exposent à Top Marques comme des sculptures. Leur prix ? Comptez autour de 30 000 euros.

 

Avec cette 20ème édition, Top Marques Monaco démontre une fois de plus que l'univers du luxe reste en perpétuelle évolution, conjuguant passion et innovation, pour séduire les collectionneurs et amateurs d'exception.

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