Mis à jour le 08 Juillet 2025
Depuis le 1er juillet, une petite verrière du Jardin Saint-James se distingue au cœur du Carré d’Or. Ici, on y vend des sacs, des chapeaux et des accessoires en raphia finement crochetés. Mais on raconte aussi l'aventure d’une marque pas tout à fait comme les autres… Créée à Madagascar, IBELIV a conçu une collection limitée déclinée exclusivement pour et avec Monte-Carlo Société des Bains de Mer. Fabriquée selon un savoir-faire séculaire, chaque pièce à la vente porte le nom d’une des 2 000 femmes malgaches qui l’a réalisée. Tout une histoire… Et d’abord celle d’un homme, Liva Ramanandraibe, appelé « Liv » par tous, fondateur de la marque, qui apporte chaque jour la preuve qu’il est possible de conjuguer qualité, éthique et économie d’entreprise. Né à Madagascar, il a fait ses études d’expertise comptable en France et se partage dorénavant entre les deux pays. En douze ans, il est passé de 2 à 2 000 salariés. Pas moins de 800 000 pièces, dont les modèles sont tous dessinés par lui, ont été fabriquées à partir d’une plante endémique que le jeune entrepreneur fait cultiver par des agriculteurs locaux. Ainsi, toute la chaîne de production est malgache. Les créations sont ensuite distribuées à travers le monde et chacune d’elles porte le prénom de l’artisane qui l’a fabriquée. « Faire le beau en faisant le bien », c’est le credo de Liv. Des valeurs dans lesquelles se retrouve également Monte-Carlo Société des Bains de Mer. Rencontre avec un chef d'entreprise inspirant.
Vous êtes un patron bien loin des standards habituels. Qu’est-ce qui vous motive ?
Liva Ramanandraibe : Je ne fais pas un métier : c’est une vocation. Je ne voulais pas d’une vie qui aurait pu être toute tracée pour moi. Avec IBELIV, j’ai pu rendre réels tous mes rêves en aidant les autres. Je veux être utile à Madagascar, aux Malgaches et montrer qu’il y a une vraie intelligence manuelle dans ce pays qui a toute sa place au niveau international pour proposer la qualité d’un savoir-faire authentique et unique.
Comment est née IBELIV ?
Liva Ramanandraibe : Quand j’ai créé la marque, ce savoir-faire était peu reconnu en dehors de la Grande île. IBELIV me permet de mettre en lumière la qualité de la matière première et du travail des Malgaches. Être né dans un pays si exceptionnel et constater qu’il n’a pas sa place parmi les autres, qu’il n’est considéré que pour rester dans l’ombre, c’était une réalité inacceptable. Avec IBELIV, c’est un petit bout de Madagascar qui est présent à la Fashion Week de Milan tous les ans depuis sa création, vendu dans dix pays à travers le monde et porté par plus de 800 000 personnes sur tous les continents. L’île trouve ainsi une légitimité culturelle et écrit son histoire autrement.
La marque a également une vocation sociale affichée et revendiquée !
Liva Ramanandraibe : Nous sommes passés de 2 à 2000 artisans en 12 ans. La production a été exponentielle. C’est évidemment encourageant pour la suite. Nous travaillons beaucoup donc nous ne pouvons être que chanceux. Toute l'équipe a du mérite : la vie de l’entreprise n’est pas toujours facile. Travailler pour IBELIV nécessite aussi des formations et l’adhésion à nos valeurs. Nous sommes très engagés pour défendre les femmes. Les artisanes qui travaillent à notre atelier à Madagascar sont mieux rémunérées que les employés du tertiaire. Bien payer les gens est essentiel pour réussir une entreprise. Les salariés ont une assurance sociale. Les femmes ont à leur disposition une clinique gratuite. Mon objectif est que tous ceux qui participent à cette aventure s'épanouissent au niveau personnel et aient les moyens financiers d’envisager un avenir heureux avec leur famille. Alors que les marques de luxe sollicitent le travail de Madagascar pour une production ponctuelle ou saisonnière, mon objectif est de permettre des emplois pérennes et à plein temps. Il en va du sort de mon peuple. Aujourd'hui, dans le respect de tous, IBELIV a une notoriété croissante. Elle a vocation à devenir une grande marque. Je ne céderai jamais à une commercialisation de masse.
Quels sont les principaux pays où vous êtes implantés ?
Liva Ramanandraibe : En France, en Italie, en Grèce, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Scandinavie, aux États-Unis, en Australie, à Singapour, dans les Caraïbes… Nous avons au total 700 revendeurs à travers le monde dont 600 en Europe.
Êtes-vous l’unique designer ?
Liva Ramanandraibe : Je dessine toutes les pièces : sacs, chapeaux, ceintures, mules… Je raconte Madagascar. Le style, c’est l’histoire du pays.
Tout est fait à la main ?
Liva Ramanandraibe : Absolument tout ! C’est pourquoi fabriquer un cabas de grande taille peut prendre jusqu’à une semaine.
Comment est née la collaboration avec Monte-Carlo Société des Bains de Mer ?
Liva Ramanandraibe : J’ai été approché par les équipes de Monte-Carlo Société des Bains de Mer en charge de développer de nouveaux partenariats avec le secteur de la mode. Nous avons constaté les valeurs qui nous unissaient : le respect de la tradition et du savoir-faire, le bien-être des collaborateurs, le goût du travail bien fait, l’égalité femmes-hommes…
Qu’est-ce que vous a inspiré Monaco pour cette collaboration inédite ?
Liva Ramanandraibe : Pour juger de la qualité d’un objet, le plus gros marqueur est le temps. Je suis donc parti de nos classiques qui sont des pièces intemporelles. J’y ai rajouté un élément de la couleur de chacun des cinq établissements représentés : le gris clair pour l’Hôtel Hermitage Monte-Carlo, le jaune pour le Monte-Carlo Beach, le bleu marine pour l’Hôtel de Paris Monte-Carlo, le turquoise pour le Monte-Carlo Bay Hotel & Resort et le noir pour Monte-Carlo Société des Bains de Mer.
D’où vient la matière première ?
Liva Ramanandraibe : Nous avons 60 hectares de concessions de raphia avec les paysans. Les artisans travaillent ensuite à l’atelier principal ou chez eux.
Infos pratiques :
Date : Du 1er juillet au 31 juillet
Jours et horaires : de 10 à 19 heures tous les jours
Lieu : Jardins Saint-James, Carré d’Or
Informations : +377 98 06 89 01
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