Publié le Février 19, 2024Mis à jour le Novembre 28, 2024
Plongez au cœur de l'exploration musicale et artistique avec Bruno Mantovani, directeur artistique du Printemps des Arts Monte-Carlo. Dans une entrevue exclusive, il nous guide à travers un fascinant périple au sein du répertoire classique, explorant le thème envoûtant « Ma fin est mon commencement ». Découvrez comment la musique, intimement liée aux autres formes d'art et aux sens, ouvre de nouvelles perspectives sur l'expression artistique.
« J’ai imaginé ce rendez-vous comme un cycle, qui se développerait sur trois ans. C’est un bon rythme pour une programmation, vous ne pensez pas ? », lance avec humour Bruno Mantovani, qui programme la manifestation depuis 2021. Après avoir présenté deux saisons autour de la thématique générale « Ma fin est mon commencement », en référence à un rondeau de Guillaume de Machaut qui avait révolutionné l’écriture musicale du XIVe siècle, le chef d’orchestre propose ce dernier volet dans le prolongement et le renouveau : « Nous allons continuer à réunir les œuvres de jeunesse et de maturité des compositeurs que nous n’avons jamais abordés dans ce contexte, cette fois à travers des pièces pour piano de Robert Schumann, des Trios avec piano de Ludwig van Beethoven, ou encore la première et l’avant-dernière symphonie de Mozart dirigées par Laurence Equilbey. Dans ce petit jeu d’analyse, ce qui compte en définitive, c’est aussi la combinaison entre les œuvres et les interprètes ».
L’édition 2024 donne à entendre avec la même Laurence Equilbey et le Quatuor Modigliani, le Schubert jeune et tardif, compositeur mort à 31 ans à peine. Elle permet d’explorer les premières œuvres pour orchestre de Richard Strauss, dont on perçoit déjà les éléments stylistiques, et il est intéressant de noter ici que les dernières pièces de Strauss, qui symbolisent la fin d’une tradition, sont contemporaines des premières œuvres du compositeur Pierre Boulez, pionnier de la modernité.
Après des portraits en musique de l’Arménie puis des États-Unis, cette nouvelle saison vient questionner notre rapport à la terre et au monde qui nous entoure. À l’honneur donc : Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns en version jazz et des portraits d’animaux composés par Rameau. « Nous accueillerons Le Chant de la Terre de Gustav Mahler, dans sa version symphonique originale mais aussi dans une transcription plus intimiste, et j’ai demandé à Laurent Cuniot de composer le sien. Dans L’Étoffe inépuisable du rêve, opéra de chambre commandé à Sophie Lacaze, on entendra également un didgeridoo », se réjouit Bruno Mantovani. Aimant à mêler la musique aux autres arts, le directeur artistique a d’ailleurs choisi les images de Sebastião Salgado pour les affiches du festival. Le film Le Sel de la Terre, avec ce photographe et le réalisateur Wim Wenders, fera d’ailleurs l’objet d’une projection.
Autre façon d’aborder le festival, en plus des « before » et « after » des concerts : un menu composé avec Yannick Alléno, avec des morceaux de musique choisis en dialogue avec les mets inventés par le chef du Pavyllon Monte-Carlo. Sans oublier des cours de danse Renaissance et une collaboration avec le Nouveau Musée National de Monaco, qui accueillera les œuvres de trois compositeurs autour de l’exposition de Pier Paolo Calzolari. Autant d’entrées possibles donc dans la musique classique, ses mouvements et ses émotions, et qui en étendent le sens.
De passionnantes rencontres avec les musiciens...
• Jeudi 14 mars : Au Club des résidents étrangers de Monaco (CREM), Sandro Compagnon, saxophoniste, et Henri Demarquette, violoncelliste.
• Jeudi 21 mars : Au Café de la Rotonde au Casino de Monte-Carlo, avec le Quatuor Modigliani.
• Jeudi 4 avril : Au Café de la Rotonde au Casino de Monte-Carlo, avec Karol Mossakowski, organiste.
Réservation obligatoire : +377 93 25 54 10
Pour cette nouvelle édition à la tête du festival de musique classique, Bruno Mantovani propose une exploration de la musique à travers ce
compositeur, chef d’orchestre et pédagogue visionnaire
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